Phase clef du recrutement, la négociation du salaire à l’embauche est souvent source de stress pour les candidats, qui ressentent un certain inconfort au moment d’aborder le sujet. C’est pourtant une question légitime valorisant votre future contribution à l’activité de l’entreprise.
Cet article va vous enlever une épine du pied et vous permettre d’aborder la négociation de votre futur salaire lors du processus de recrutement avec sérénité.
Préparer la question du salaire
Il est indispensable que vous sachiez à quelle rémunération vous pouvez prétendre de part votre profil et le poste proposé. Cet auto-évaluation doit être réaliste et vous permettre de déterminer vos prétentions salariales avec justesse.
Connaissez votre marché
La connaissance du marché vous permettra de déterminer la rémunération attendue à un poste similaire. Elle vous aidera aussi à positionner votre profil en terme de compétences et séniorité ; deux facteurs clés dans la détermination de vos prétentions salariales.
Durant cette phase d’évaluation du marché, multipliez vos sources pour obtenir un ordre d’idée de la rémunération à laquelle vous pouvez prétendre : organisme officiel, étude de rémunération de cabinet spécialisé, internet, bouche à oreille (peut-être avez-vous même des connaissances évoluant dans la société, …).
Ensuite, évaluez votre profil par rapport au poste proposé. Êtes-vous plutôt junior ou senior au regard de la fiche de poste et de votre trajectoire de carrière ?
Déterminez vos prétentions salariales
L’intérêt de déterminer vos prétentions salariales est de montrer que vous avez préparé votre entretien et que vous avez une vision cohérente du poste sur lequel vous vous positionnez. De nombreux candidats, voyant que l’entretien se passe bien, affichent des prétentions en décalage avec le marché. D’autres encore, annoncent ne pas avoir de prétentions salariales. Dans les 2 cas, vous ne marquez pas de points auprès du recruteur !
Exprimer vos prétentions salariales, c’est entamer la négociation ! Alors vous en conviendrez, autant prendre un bon départ.
Il est donc primordial de pouvoir exprimer précisément votre dernière rémunération, de déterminer quelle serait la rémunération minimum que vous seriez prêt à accepter pour le poste, ainsi que la rémunération haute à laquelle vous pourriez prétendre de part votre profil (rémunération exprimée en Brut Fixe : https://www.salaire-brut-en-net.fr).
Nous vous conseillons de présenter une fourchette de rémunération lorsque vous exposez vos prétentions salariales. Cela permettra de poser un cadre à la négociation et rendra la discussion plus fluide avec vos interlocuteurs.
Le bon timing pour parler de la rémunération
C’est le jour J ! Vous rencontrez enfin l’employeur de vos rêves pour un premier entretien, un savoureux mélange d’excitation et de stress.
Ce premier entretien est l’occasion pour vous d’évoquer une première fois le sujet de la rémunération lors du processus. Votre préparation du sujet vous assure d’aborder celui-ci dans le bon timing, avec le bon ton.
Laissez le soin au recruteur d’aborder le sujet en premier
S’il s’agit de votre premier entretien avec l’enseigne, soyez patient et laissez le recruteur aborder le sujet en premier.
Commencez par montrer votre intérêt pour le poste présenté et les compétences que vous pouvez apporter à l’enseigne.
Aborder le sujet de la rémunération trop rapidement peut-être mal perçu par un recruteur. Celui-ci peut penser que vous êtes plus intéressé par l’argent que par le projet présenté.
En revanche, si le recruteur vous demande en fin d’entretien si vous avez des questions et qu’il ne vous a toujours pas demandé vos prétentions salariales, il est tout à fait légitime d’aborder le sujet.
En effet, si la patience et le maître mot en matière de discussion salariale, il ne faut pas non plus éluder la question.
Aborder le sujet de la rémunération
Nous arrivons justement à la fin de l’entretien, c’est le moment de passer à l’action ! Comme évoqué précédemment , il est important d’avoir eu le temps de démontrer vos compétences avant d’aborder la question de la rémunération.
Si le recruteur n’a pas évoqué la question de la rémunération, n’hésitez pas à être direct : “J’ai une question : quelle est la fourchette de rémunération proposée pour le poste ?”.
Tout recruteur est prêt pour cette question et appréciera que vous abordiez le sujet de la rémunération sous forme de fourchette. Bien entendu, il vous sera certainement demandé de préciser vos prétentions salariales à la suite de cela. Basez vous sur la fourchette présentée pour exprimer vos prétentions : “je me situe dans la fourchette que vous m’avez présentée”, “du fait de ma rémunération actuelle/précédente et de mon expérience, j’aspire à me situer en haut de la fourchette que vous m’avez présenté”.
Des pincettes ? Oui ! Il est primordial de ne pas froisser votre interlocuteur et d’avancer vos premiers arguments.
Négociez votre salaire
Vous avez passé avec succès le ou les premiers entretiens et établi dès le départ un cadre de rémunération en vous positionnant dans la fourchette de rémunération proposée par l’entreprise, le plus difficile arrive.
Le recruteur vous fait une promesse d’embauche et la rémunération proposée se situe en dessous de vos prétentions salariales.
C’est le job de vos rêves et vous ne voulez pas passer à côté pour une question de salaire ? C’est le moment de négocier !
Restez ouvert au dialogue
Dans ces moments où la déception et la désillusion peuvent prendre place, il est important de rester positif et de se montrer ouvert au dialogue. Le recruteur appréciera votre faculté à entamer la négociation car celle-ci est le reflet de votre future capacité à aborder des sujets sensibles (conflictuels, économiques, …) au sein de votre future entreprise.
Dans un premier temps, essayez de comprendre les arguments qui ont poussé le recruteur à vous faire cette proposition. Dès lors, déterminez avec objectivité si cet argumentaire est cohérent à vos yeux, tout en gardant à l’esprit que celui-ci est certainement basé sur des éléments propres à votre future entreprise d’accueil.
Êtes-vous dès lors prêt(e) à faire une concession sur votre salaire d’embauche ? Non ? Oui, sous certaines conditions ? Il est alors temps d’avancer votre argumentation.
Préparez vos arguments de négociation
On respire un grand coup, nous sommes préparés alors tout va bien se passer !
Vous pensez pouvoir revenir sur certains points avancés par le recruteur et vous avez un ou plusieurs arguments à faire valoir pour négocier la rémunération souhaitée. L’objectif d’une négociation est d’arriver à un compromis, symbole de la volonté commune de travailler ensemble. Ne soyez pas trop gourmand et servez-vous de votre analyse de marché pour déterminer les points qui peuvent jouer en votre faveur et pour structurer votre argumentaire.
De nombreux cas de figures sont possibles. Gardez en tête que pour négocier à la hausse une rémunération, vous devez convaincre le recruteur de la valeur ajoutée que vous apportez à l’entreprise (séniorité, compétences acquises, soft skills, …).
La forme est toute aussi importante. Parlez calmement, faites écho à l’argumentaire de votre interlocuteur pour lui exprimer votre vision des choses et expliquez lui ce que représente pour vous son offre. Un effort économique trop important ? Une volonté de faire reconnaître votre profil expérimenté ? Peu importe. Ce qui prime, c’est qu’à vos arguments succèdent votre enthousiasme pour l’opportunité, que vous vous projetez pleinement sur le poste. Ces éléments sont déterminants pour que votre interlocuteur fasse également un geste et que vous puissiez démarrer la collaboration ensemble sur un beau compromis.
Pour conclure
Négocier son salaire à l’embauche est avant tout une histoire de préparation et de rencontre. Comme pour le reste de l’entretien, une bonne préparation vous apportera de la sérénité au moment d’aborder le sujet de la rémunération.
Quoi de mieux que démarrer une collaboration en ayant fait preuve d’écoute et de transparence pour atteindre un compromis !